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Guide : Les enjeux de la RSE dans les transports

On vous partageait récemment notre analyse des enjeux de la RSE pour le secteur du conseil ainsi que celle pour le domaine du luxe. Il est temps de parler des enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le secteur des transports. Le domaine des transports représentait en 2015 plus de 30 % de la […]

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On vous partageait récemment notre analyse des enjeux de la RSE pour le secteur du conseil ainsi que celle pour le domaine du luxe. Il est temps de parler des enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le secteur des transports.

Le domaine des transports représentait en 2015 plus de 30 % de la consommation d’énergie finale en France (contre 29 % en 1990). Autrement dit ? Une part considérable et un impact en augmentation. Autre point à retenir ? Le secteur des transports est le principal émetteur de C02, avec pas moins de 126 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq) par an en 2019 en France.

Regardons ça sous un angle positif. 

Cela veut dire que c’est un domaine qui peut jouer un rôle positif et décisif dans la construction d’un futur sain et durable. Dans ce guide, on vous donne toutes les informations pour bien comprendre les enjeux du domaine des transports et de la logistique, l’impact, les pistes pour réduire les émissions générées, les cas pratiques pour vous donner de l’inspiration. 

C’est parti !

Immersion imminente dans ce monde d’opportunités

RSE Transport

Quels sont les enjeux du secteur des transports ?

Un peu de contexte : définition du secteur des transports 

Commençons par les bases. La définition. 

Cela regroupe deux sujets : les transports et la logistique.

Plus concrètement, cela concerne tout ce qui est lié au transport, régulier ou ponctuel, de passagers et/ou de marchandises, par toutes les voies possibles (rail, route, eau, air, etc…). Cela fait également écho à ce que l’on appelle les activités connexes (gestion des infrastructures de transport, manutention du fret, entreposage, etc.)

En termes d’entreprises, c’est très large. 

Pour ne citer que quelques noms, il y a par exemple : SNCF Voyageurs, Fedex, Aéroport de Paris (ADP), Cofiroute, Vinci, Keolis, TMA Express, Transdev, DB Schenker, DPD, DHL, XPO, Steff et RATP.

Bon à savoir : Envie d’engager vos collaborateurs sur le sujet ? Sur la plateforme CitizenWave, nous avons créé des formats ludiques, interactifs, clés en main pour impliquer vos équipes et les sensibiliser. On aperçoit ici un quizz autour de la thématique de l’ODD Transport et Mobilité.

Parcours Transport & Mobilité

L’impact des transports en France 

On l’évoquait plus haut, les transports jouent un rôle clé sur l’aspect environnemental. 

Selon une étude réalisée par l’ADEME (Agence de référence de la transition écologique en France), l’impact de cette industrie est considérable. En France, le secteur de la mobilité représente près de 39 % des émissions totales de GES (hors UTCF) du pays. 

Sur ces 39% d’émissions, la répartition se fait comme suit :

  • 80 % de ces émissions viennent de la route (dont 61 % pour les voitures, 20% pour les véhicules utilitaires légers, 14% pour les camions, 4% pour les bus et autocars et 1,5% pour les deux-roues).
  • 15% de l’aérien
  • 2% du ferroviaire
  • 0,4% de la navigation intérieure

Ces mêmes données sous une forme graphique

Le secteur de la mobilité

La feuille de route du gouvernement pour les transports

En 2010, le gouvernement a voté un Engagement National pour l’Environnement (ENE). 

C’est la loi ENE, aussi appelée Loi Climat et Résilience. Cette dernière définit une feuille de route pour réduire les émissions générées à l’échelle nationale, avec notamment un zoom sur la dimension transport. 

Plus concrètement, l’objectif est double :

  1. Réduire de 20 % les émissions actuelles de l’ensemble du secteur d’ici à 2020. Cela revient à revenir au niveau de 1990, donc une vision ambitieuse.
  2. Augmenter à 25 % la part du non routier et du non aérien d’ici 2020

Voici notamment 6 pistes évoquées : 

  1. Extension du réseau de lignes à grande vitesse
  2. Développement des transports collectifs en site propre (TCSP) 
  3. Amélioration de l’intermodalité (faciliter le passage d’un mode de transport à un autre)
  4. Déploiement de modes de transports « doux » (vélo, marche, autopartage, covoiturage, etc)
  5. Lancement d’une concertation autour de la possibilité de créer des péages urbains pour les agglomérations de plus de 300 000 habitants disposant de plans de déplacement urbains.
  6. Création d’infrastructures de transport (dont 1 500 kms de lignes de transport collectifs urbains (hors Ile-de-France)

Alors, où en est-on aujourd’hui ? Bonne question. 

En effet, nous sommes en 2022, alors qu’en est-il des résultats ? Pour l’instant, pas d’étude poussée des résultats de cette stratégie mise en place. Il y a fort à parier que l’on ne soit pas encore dans les clous. En revanche, force est de constater que de nombreuses choses ont commencé à bouger, à la fois côté gouvernement mais aussi côté entreprises. Et c’est une excellente nouvelle.

Le bilan annuel du transport routier en 2021 en France

Voici tout de même quelques données transmises par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires. Pour le jargon, c’est un extrait du bilan du transport routier de 2021. 

L’édition 2022 n’est pas encore terminée, nous vous ferons signe quand ce sera disponible. 

Sans surprise, le secteur a été largement impacté par la crise sanitaire de 2020. En revanche, une reprise a rapidement été constatée en 2021 (avec 21,8 % en valeur sur l’année). Le transport de marchandise a su tirer son épingle du jeu et est le seul domaine à avoir enregistré une croissance positive par rapport à la période avant crise (+ 4,4 % par rapport à 2019)

Quelques chiffres à retenir :

  • Transport intérieur de voyageurs : 866 milliards (transport d’un voyageur sur 1 km)
  • Émissions des gazs à effet de serre des transports intérieur : 126 million de tonnes équivalent CO2
  • 27% des GES émises par le secteur viennent des poids lourds
  • Le transport routier est le mode de transport le plus émetteur de polluants dans l’air. 
  • Le transport routier représente plus de 70 % aux émissions des transports pour une majorité de polluants. C’est le 1er émetteur d’oxydes d’azote (NOx), cuivre (Cu) et zinc (Zn), tous secteurs d’activités confondus. 

    Bon à savoir : Avec la plateforme de RSE collaborative CitizenWave, nous mettons à disposition de nos clients et donc de l’ensemble de leurs collaborateurs un parcours complet de formation sur les enjeux du transport et de la mobilité (bonnes pratiques, appel à projets, boîte à idées, quizz et challenges, notes positifs et pistes pour l’avenir, etc…). Un format coup de cœur de nos clients qui permet de mobiliser efficacement leurs collaborateurs. 

    Parcours formation transport et mobilité

    Quels enjeux RSE pour les entreprises du transport ?

    Il y a un piège. 

    Dans le domaine des transports, il y a deux façons d’interpréter le terme RSE : Réglementation Sociale Européenne et Responsabilité Sociétale des Entreprise. On vous explique ici la différence. 

    Teaser : Chez CitizenWave, c’est la deuxième partie sur laquelle on va se concentrer davantage.

    La Réglementation Sociale Européenne (RSE)

    Rien à voir avec la dimension impact. 

    Cette RSE régit en fait l’enjeu social à l’échelle européenne dans les transports et harmonise certains aspects clés : temps de conduite continue et journalier, nombre de jours de conduite consécutifs, temps de repos des conducteurs de véhicules de plus de 3,5 t ou de plus de 9 places, temps de repos journalier, temps de repos réduit ou fractionné, amplitude de service autorisé, etc… 

    Autrement dit ? C’est comme une convention collective, mais à l’échelle de l’Europe. 

    Voici une vidéo très complète de la chaîne Youtube Multimodal (lancé par un ancien conducteur routier)

    Reglementation Sociale Européeenne

    La Responsabilité Sociétale des Entreprises du Transport

    On a posé la question à ChatGPT. 

    L’idée ? Comprendre la spécificité de la RSE pour l’industrie du transport. 

    ChatGPT RSE Transport

    Concrètement, il s’agit pour les entreprises de ce domaine de prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de l’ensemble de leurs activités. Et cela peut se traduire par de nombreuses activations et/ou projets. 

    Voici quelques exemples de chantiers entreprises par certains de nos clients : 

    • Achat d’une flotte de véhicules à carburant alternatif (hybride, électrique, etc…)
    • Optimisation de la maintenance de la flotte afin de prolonger la durée de vie du parc
    • Investissement dans des technologies durables (avec un horizon plus long terme)
    • Promotion de conditions de travail sûres et équitables pour l’ensemble des équipes (temps de repos, roulement pour les horaires, gestion des planning hebdomadaire, etc…)
    • Optimisation des tournées de livraison et de la logistique (informatique embarquée & application mobile, logiciel de planification, logiciel chronotachygraphe, déploiement de tachygraphes numériques et/ou analogiques dans les véhicules, etc…)
    • Soutien des communautés locales (dans les zones où l’entreprise opère)
    • Guide de conduite bas carbone pour l’ensemble des chauffeurs et transporteurs

    Démo outil stratégie RSE Luxe

    3 raisons de déployer une stratégie RSE collaborative pour les entreprises du secteur du transport

    Construire une marque employeur solide et attractive

    Le cabinet de conseil Kyu publiait récemment son dernier baromètre avec notamment un zoom sur les enjeux de recrutements dans le domaine du transport routier de marchandise. Verdict ? De fortes tensions et des recrutements de plus en plus complexes.

    Plusieurs informations à retenir : 

    • Les chauffeurs (poids lourds, super poids lourds, livreurs) représentent près d’un tiers des offres d’emploi en France. D’ici 2030, le 4e métier en France avec le plus de postes ouverts
    • Entre 2018 et 2020, le transport routier de fret a enregistré un indice de tension sur le recrutement de 63 % supérieur à celui de la moyenne nationale. 
    • Des conditions de travail qui n’attirent plus (déplacements loin du domicile, travail en décalé, salaire relativement bas, manque de perspective d’évolution professionnelle, etc…).

    La mise en place et le suivi d’une stratégie RSE efficace peut permettre d’améliorer l’ensemble des points évoqués plus haut. C’est également l’occasion de construire une marque employeur attractive, en véhiculant des valeurs fortes et incarnées dans les actions de l’entreprise au quotidien. De nombreuses études le prouvent, les candidats sont de plus en plus sensibles à ce type d’initiative et cela peut donc être un élément clé pour le recrutement.

    Anticiper les évolutions réglementaires 

    Pour l’instant, en France comme en Europe, les mesures ne sont jamais contraignantes.  

    À l’échelle européenne […] il existe plusieurs textes de loi qui viennent cadrer les différents pans de l’industrie. Code du travail, code des transports, conventions collectives de chaque secteur, etc… Pour le transport routier de marchandises plus spécifiquement, il y a également le règlement CE n° 561/2006 du 15 mars 2006. Ce dernier régule la dimension conditions de travail (temps de conduite, pause, repos, etc…) pour les conducteurs de véhicules de plus de 3,5 T. 

    En France, il y a des feuilles de route, conventions, chartes et autres initiatives mais pas de loi qui vienne à ce jour infliger des sanctions ou pénalités en cas de démarche RSE non satisfaisante. En revanche, c’est quelque chose qui pourrait arriver très bientôt, comme c’est déjà le cas dans d’autres secteurs (notamment via la loi PACTE). 

    L’idée ? Anticiper et engager une démarche dès aujourd’hui pour ne pas se retrouver au pied du mur demain. 

    Pérenniser son activité sur le long terme

    La conception d’une stratégie RSE est une façon de concevoir ses activités en prenant compte de toutes les externalités. C’est aussi une manière pertinente d’identifier des pistes d’amélioration et des nouvelles opportunités de business (optimisation des coûts, ajustement de la conception d’un produit, choix des matériaux, sécurisation des risques, etc…). 

    Et pour échanger avec notre expert RSE transport, contactez Luc-Aurélien Swiegot sur Linkedin.

    5 experts RSE dans le domaine des transports

    1. Jean-Michel Richeux, Expert RSE spécialisé transports
    2. Bastien Soyez, Directeur RSE chez Transdev France
    3. Tariel Chamerois, directeur RSE chez DB Schenker et auteur d’une super intervention à l’occasion du salon Produrable en 2022
    4. Caryn-Ann Allen, sustainability et directrice associée chez DPD
    5. Valérie Le Pottier, directrice RSE chez Keolis

    Un super webinaire avec 5 exemples de démarches RSE dans les transports

    Webinaire RSE Transport

    FAQ : Tout comprendre à la RSE dans les transports

    Qui est concerné par la RSE transport ?

    Il y a une réglementation européenne autour du secteur des transports. C’est la norme CE n°561-2006. Elle encadre la dimension sociale (temps de conduite, temps de repos, type de conduite, etc…). Cela s’applique pour tous les poids-lourds de plus de 3,5 tonnes ainsi et les véhicules de transports de voyageurs dont la capacité de transport dépasse 9 personnes. En revanche, elle ne cadre pas la dimension écologique du secteur.

    Quel est le temps de service journalier maximum ?

    Très simple ! Ce temps ne peut être supérieur à 12 heures par jour. Il reste cependant des cas exceptionnels, pour lesquels la durée de travail peut être augmentée de manière temporaire, pour une demande spécifique. C’est encadré par l’article 9 du décret n° 83-40.

    Quelle est l’amplitude d’un chauffeur routier ?

    L’amplitude horaire d’un chauffeur ou conducteur routier ne peut pas dépasser 12h. Il existe cependant des exceptions (augmentation temporaire de la charge de travail, situation urgente, etc…). 

    Qui est concerné par la Réglementation Sociale Européenne ?

    Toutes les entreprises. Peu à peu, l’ensemble des acteurs des différentes filières sont impliqués, dans des niveaux plus ou moins importants (et contraignants) dans cette démarche. L’Etat s’empare du sujet, l’opinion publique est de plus sensible à ces initiatives. 

    03-02-2023

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