Guide : Les enjeux RSE dans le conseil (ESN)

Le secteur du conseil est un des premiers recruteurs en France auprès des jeunes diplômés de grandes écoles et d’universités avec une croissance. Les recrutements avaient d’ailleurs augmenté de 9% en 2017 dont 47 % de jeunes diplômés. 

Un secteur qui incarne l’avenir et les enjeux de demain. 

Et justement, dans ce guide on aborde les questions de l’impact écologique, de ses implications, des stratégies RSE et de leurs perspectives. Bref, on parle plus en détail des enjeux de la RSE dans le conseil. C’est parti !

Quels sont les enjeux du secteur du conseil (ESN) ?

Qu’entend-on par ESN en France ?

Avant d’aller plus loin, commençons par cadrer le sujet. Qu’entend-on par le secteur du conseil ?

ESN, ICT, SSII.. Beaucoup de jargon pour des secteurs qui sont assez proches.

ESN et SSII (Société de Services et d’Ingénierie en Informatique) sont en fait une seule et même chose. A l’origine, SSII permettait de désigner les entreprises dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies. Depuis 2013, l’acronyme SSII a tout simplement été remplacé par ESN (Entreprise de Services du Numérique).

Il existe plusieurs types de cabinets de conseil (en stratégie, en organisation et management, opérationnel, etc…) et plusieurs métiers (conseil, conception et réalisation d’outils, maintenance ou encore formation) . Depuis quelques années, on voit également émerger une nouvelle branche, le conseil en RSE. On y reviendra un peu plus bas dans ce guide.

Selon le Syntec Conseil, le secteur ESN a doublé de taille entre 2009 et 2019. L’étude prévoit également qu’il double de nouveau d’ici à 2031 (source)

Quelle différence entre ESN et ICT ?

D’abord, regardons la définition d’ICT.

ICT (Ingénierie et de Conseil en Technologies) désigne les entreprises dans le domaine du conseil en ingénierie. Cela touche ainsi des sujets très variés comme par exemple la conception d’un système de conduite autonome, la création d’outils pour faire dialoguer des machines entre elles, la mise en place d’un système de cyber sécurité, la digitalisation d’une offre, etc…

Les deux secteurs sont donc très proches et souvent considérés comme complémentaires. 

C’est la raison pour laquelle dans de nombreuses études, ils sont analysés ensemble et considérés comme la branche des acteurs du numérique.

Top 10 des cabinets de conseil en France

Chaque année, Numeum et KPGM réalisent une étude appelée « Grand Angle ESN & ICT 2021 ». Ce document très détaillé propose notamment deux aspects clés : 

1. Une étude annuelle sur les Entreprises de Services du Numérique (ESN) et d’Ingénierie et de Conseil en Technologies (ICT) en France. L’idée est de proposer une analyse complète des avancées et résultat du secteur notamment sur 4 aspects : gestion des talents, stratégie de croissance, innovation, stratégie RSE.
2. Un classement des plus grandes ESN & ICT basé sur le volume de chiffre d’affaires réalisé par chacune d’elles au cours de l’année précédente, en milliers d’euros.

Quel est l’impact écologique du secteur ESN & ICT ?

On commence par une mauvaise nouvelle, il en faut bien parfois.

Il n’existe à ce jour pas d’étude qui vienne chiffrer précisément l’impact écologique et social de l’ensemble des entreprises des secteurs ESN & ICT. En revanche, il est intéressant de noter que ces entreprises étant reconnus comme “les acteurs du domaine du numérique” on peut se pencher plus précisément sur ce sujet. Et cela tombe bien, parce que le sujet est vaste.

Le numérique représenterait 4 % des émissions mondiales.

Si le numérique était un pays, il aurait 2 à 3 fois l’empreinte de la France (source)

Les 3 principaux postes d’émissions de CO2 du numérique sont les suivants : 

• Terminaux mobiles et fixes (smartphones, pc, tablettes…) : 66 %
• Réseau mobile internet (3G, 4G, 5G, etc…) : 19 %
• Centres de données (data center, serveurs…) : 15 %

Bon à savoir : Avec la plateforme de RSE collaborative CitizenWave, nous mettons à disposition de nos clients et donc de l’ensemble de leurs collaborateurs un parcours complet de formation sur les usages du numérique responsable (bonnes pratiques, appel à projets, boîte à idées, quizz et challenges, notes positifs et pistes pour l’avenir, etc…). Un format coup de cœur de nos clients dans le secteur ESN, qui leur permet de mobiliser efficacement leurs collaborateurs. 

En d’autres mots ? En travaillant au cœur du numérique, les ESN ont un rôle clé à jouer dans la construction d’un futur plus durable. 

Les ESN peuvent :

1. Initier des changements positifs à travers leur stratégie en interne
2. Insuffler une véritable dynamique de changement via les clients et partenaires qu’elles accompagnent et projets qu’elles mettent en place

Et justement, place à l’action.

Où en est le secteur ESN en termes d’engagements RSE ?

Les ESN font figure de pionnière en la matière. 

En effet, elles sont une majorité à avoir enclenché de fortes stratégies RSE, et ce pour certaines depuis déjà une dizaine d’années. Le sujet étant bien avancé, il existe d’ailleurs un rapport qui fait état des principaux engagements pris par le secteur en termes d’impact et de RSE. 

Voilà les informations à retenir dans les grandes lignes. 

Les acteurs du numérique se sont fixé des objectifs ambitieux de réduction de leur empreinte, en moyenne de 18% pour les grandes entreprises et les ETI, et de 30% pour les PME et TPE. Et quelques données complémentaires :

• 90% des ESN & ICT ont désigné une personne en charge de la RSE au sein de leur organisation. Un chiffre en augmentation de 1% par rapport à l’année précédente.
• 62% Des ESN & ICT ont mis en place un suivi de leur empreinte carbone
• 54% des ESN et des ICT ont défini une raison d’être
• 19% des ESN & ICT ont intégré cette raison d’être dans leurs statuts (+2% vs 2021)
• 35% : objectif de réduction moyen de l’empreinte environnementale du numérique des entreprises de l’ESN et ICT dans les 3 ans à venir.

5 raisons de déployer une RSE collaborative pour une ESN

Construire une marque employeur différenciante

Ce n’est plus un scoop, les ESN font partie des entreprises qui recrutent le plus. 

Il y a donc un fort enjeu pour d’une part attirer les talents, d’autre part les fidéliser.

Les millenials (25-40 ans) sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux et sociaux. Selon une étude publiée récemment, pour 50% d’entre eux, la politique RSE d’une entreprise est un critère déterminant pour candidater à un poste. L’idée derrière ce message ? Les candidats veulent s’engager dans une entreprise qui partage leurs valeurs et leurs intérêts.

C’est la fameuse quête de sens. Se sentir utile au travail, pour les autres, pour la planète.

Pour une ESN, il peut est donc très pertinent de déployer une stratégie RSE claire et de la relayer à la fois en externe (pour attirer de nouveaux candidats et recruter des profils adaptés), mais aussi en interne (pour sensibiliser et mobiliser les équipes). 

Bon à savoir : Avec la plateforme de RSE collaborative CitizenWave, nous avons développé des fonctionnalités qui permettent de sensibiliser et engager chaque collaborateur de manière ludique et interactive.  Nous avons notamment créé des quizzs, des challenges clés en main que vous pouvez mettre en place en quelques clics, ou encore un outil boîte à idées. 

Participer à la protection des hommes et de la planète

La construction d’un avenir meilleur est un enjeu qui concerne tout le monde. Entreprises, collaborateurs, fournisseurs, partenaires, etc… Mettre en place une stratégie RSE collaborative peut être un excellent moyen d’impliquer toutes les personnes internes à l’entreprise et capitaliser sur les équipes pour accomplir des projets plus ambitieux.

Comme le dit le fameux proverbe, « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

3 exemples de ce qui peut être mis en place sur la dimension numérique :

1. Compenser les émissions de CO2 en finançant des projets certifiés à impact
2. Réaménager les espaces de travail (isolation, impression, lumière, etc…)
3. Créer des sites internet en ligne avec la dimension éco conception

Améliorer la performance et les résultats

Selon plusieurs études, il y aurait une corrélation entre la mise en place d’une démarche RSE par les entreprises et leurs performances économiques. 

Lorsque les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont intégrés dans les objectifs, les performances de l’entreprise augmentent en moyenne de 13%. 

Par ailleurs, cela devient également une force pour tout ce qui est lié aux Appels à Projets (APP). 

La dimension impact est un critère de plus en plus crucial. Les APP stipulent souvent la nécessite de faire un audit Ecovadis ou de prouver le respect de certains labels ou normes (ISO 9001, ISO 14001, ISO 26000, etc…). Par ailleurs, il y a fort à parier que dans les prochaines années, elle devienne tout simplement incontournable. Autrement dit ? C’est aujourd’hui un plus pour l’entreprise, ce sera un pré requis demain. 

Bon à savoir : La sensibilisation des collaborateurs aux labels liés à la RSE et à leurs enjeux fait d’ailleurs partie de certains des modules de formation que l’on peut retrouver sur l’application CitizenWave. On aperçoit ici le début d’une formation sur le sujet.

Améliorer l’attractivité et la confiance

La mise en place d’une stratégie RSE collaborative peut également être une façon de montrer patte blanche à l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, y compris les actionnaires. 

On entre ici dans une logique de confiance et de transparence. 

C’est une façon de leur montrer une vision claire pour l’avenir et une ligne directrice cohérente (maîtrise des coûts, anticipation des risques, innovation, etc…). 

Anticiper les risques et futures réglementations

C’est le dernier point, et pas des moindres.

Pour le moment, la majorité des actions liées à la RSE sont faites de manière proactive. Il y a de fortes chances pour qu’à l’avenir des mesures soient prises pour rendre certains aspects obligatoires. Autrement dit ? Une logique plus seulement incitative mais aussi punitive. 

C’est par exemple le cas avec le Bilan Carbone, désormais devenu obligatoire pour certaines entreprises en France. 

5 experts RSE et ESN pour aller plus loin sur le sujet

1. Sophie Spitzer, chargée de mission RSE Capgemini
2. Anne-Sophie Laurent, chargée de mission RSE chez SCC
3. Consuelo Bénicourt, Directrice RSE chez Sopra Steria Group
4. Véronique di Benedetto, Vice-présidente France & en charge de la RSE chez Econocom
5. Dominique Buinier, COO & Chief Sustainability Officer at OCTO Technology

CitizenWave, la solution idéale pour mobiliser les collaborateurs des ESN dans la démarche RSE

Envie de discuter plus amplement des enjeux de la RSE pour les entreprises de conseil ? Elise Veluire est notre experte sur le sujet RSE dans le domaine du conseil et des services et d’Ingénierie en Informatique. Elle sera ravie d’échanger, comprendre vos besoins, discuter des projets qui sont en développement, vous accompagner dans le choix de la meilleure solution.

 

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